Assise dans mon fauteuil , j’hésite …
Ne pas bouger … attendre … jusqu’aux frontières de l’urgence …
Assise dans mon fauteuil , j’hésite …
Je récapitule ce que j’ai à faire , ce que je pourrais faire , ce que je ne pourrais plus faire parce qu’il est déjà trop tard …
Assise dans mon fauteuil , j’hésite …
Et si je retournais me coucher pour ne plus penser …
Assise dans mon fauteuil , j’hésite …
Et si j’allais chercher mes nouvelles lunettes qui m’attendent chez mon opticien …
Et si j’allais acheter la housse de mon nouvel appareil photo …
Et si j’allais faire quelques photos de la GayPride …
Et puis faire du ménage , du rangement , une lessive …
Assise dans mon fauteuil , j’hésite …
Et si je ne bougeais plus … attendre que le temps passe et détester de n’avoir rien fait …
Assise dans mon fauteuil , j’hésite …
Et si je commençais juste à me lever , me laver , m’habiller …
2 commentaires:
Allez MaTinou, j'espère que tu n'as plus hésité; j'espère que tu es venue à la Gay Pride, et si ce n'est pas cette fois-là, ce sera une autre!!!
COURAGE
Votre texte dégage une telle détresse que, malgré la beauté des mots et la richesse des rimes, j'éprouve une grande nostalgie après cette lecture.
Cependant, oui, cependant je perçois, malgré tout, une réelle envie d'émerger de ce trou noir, une pointe de désir de retourner à la vie, en dépit de tout. Et nul doute que vous y parviendrez, le temps est un grand maître, il règle bien des choses.
Trouvez vite le courage de ne plus hésiter, d'oser, de donner un grand coup de pied au fond et nous vous dirons bravo.
Amicalement
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