mercredi 18 juin 2008

Trois choses à faire

Sur ma liste du jour , il y a trois choses impératives :
- les impôts
- le coiffeur
- la lessive
Les impôts , date limite 17 juin minuit !
Alors ce matin , je mets mon réveil à 7h , il sonne , je tourne dans mon lit , je traîne jusqu'à 8h30 .
Et puis je me décide , il faut que je fasse ma déclaration . Je mange un kiwi , j'allume l'ordi , je bois un thé , un coup d'oeil aux infos . Il faut que je fasse mes impôts . Je vais voir mes mails , je feuillete un bouquin , je fais un jeu sur internet . Il faut que je fasse ma déclaration . Mais je trouve encore un prétexte pour me détourner de ce que j'ai à faire . J'essaye d'inverser l'ordre de mes priorités . IL faut que je fasse mes impôts . Pourquoi je n'irais pas chez le coiffeur avant ? Parce que mes impôts c'est plus urgent ! Et si j'allais à la laverie et pendant que la machine tournerait , je ferais mes impôts ! Mais il faut que je me lave , que je m'habille et à ce rythme désordonné , je ne vais rien faire et je sens une bouffée d'angoisse qui monte . Il faut que je fasse mes impôts . Je donne à manger au poisson rouge , je grignote un gâteau , je prends mon cachet avec un grand verre d'eau . Il faut que je fasse ma déclaration . Je récupère mon dossier noir "impôts" , je me cale dans mon fauteuil et j'ouvre la fenêtre www.impots.gouv.fr/ .
Bien sûr , j'ai perdu le certificat et quand je le retrouve , j'ai égaré le mot de passe mais je m'accroche à mon clavier , à cette corvée parce que si je lâche cette obligation absolue , je sais que mon renoncement me coutera 10% mais surtout et encore une culpabilité que je traînerais comme une entrave tout au long des heures à venir .
Je concentre mon énergie , jallume une cigarette , j'hésite et je me lance et enfin je boucle cette maudite déclaration . Et d'une !
Il me reste à aller chez le coiffeur et à la laverie .... et c'est la valse des hésitations qui recommencent . Si je m'écoutais je ne sortirais pas , je me recoucherais , un bouquin , une musique , une série .... Mais à la fin de la semaine , je pars en déplacement et j'ai des impératifs .
Que faire ? Je me lève de mon fauteuil , je me parle , je m'ordonne à bouger , je me prépare , je tergiverse encore , je prétexte de ne pas savoir comme me vêtir et puis je tombe sur une chemise , je suis prête , je vais chez le coiffeur .
Et puis dans ma boîte aux lettres une agréable surprise , je viens de recevoir les livres de Coumarine . J'ouvre l'enveloppe avec milles précautions , je dévoile ses deux ouvrages , je découvre ses dédicaces . Arrêt sur image , petit bonheur . Je fonce au salon de coiffure , j'oublie que c'est pour me faire couper les cheveux , je veux un fauteuil libre pour lire . Je le trouve mais les clientes se succèdent , il y a du bruit , de l'agitation , c'est le jeu des chaises musicales , je m'isole dans les mots , la coloriste veut me causer , je retourne au rythme des phrases , la coiffeuse me raconte sa journée interminable et la séance n'en finit plus . Quand je sors , il pleut averse , j'abrite mes livres , je rentre . Il est trop tard maintenant pour que j'aille à la laverie , si j'ouvre le bouquin je ne ferais plus rien , enfin si je lirais mais le raisonnable veut que je poursuive mes préparatifs .

1 commentaire:

Anonyme a dit…

ben...ça me fait tout drôle de voir mon livre sur la tablette d'un coiffeur...;-))
C'est amusant, parce que ton billet de ce soir fait écho au mien de hier..
Donc...c'est pour aujourd'hui la laverie???