jeudi 13 mars 2008

Le supplice de la cabine d'essayage ...

Quelques jours de grisaille et de froid ,et puis le soleil est revenu . En face du théâtre des Célestins les magniolias ont explosé en fleurs généreuses . Un temps idéal pour se faire un après midi de filles . Après un repas dans notre restaurant asiatique préféré , nous badinons devant les vitrines . Il y a des tentations dans chaque magasin mais les réalités actuelles nous ont rendu raisonnables , à moins que nous soyons devenues rebelles au consumérisme . A la babiole coup de coeur , nous préférons encore les livres et les cd . Mais quand les pantalons finissent par s'élimer , la boutique qui affiche des promos à trente pour cent est une aubaine .

Mais une fois les jeans choisis , il faut se résoudre à passer dans la cabine d'essayage.Pourtant j'ai tenté de résister , mais ma copine a insisté en argumentant sur la coupe du pantalon , sur le temps perdu s'il faut que je revienne changer et puis la vendeuse l'a soutenue. Sympa d'ailleurs la vendeuse , pas de celles qui vous snobent ou vous jugent au premier coup d'oeil.
Mais quelle idée , ils ont de mettre une glace dans les cabines d'essayage avec une espèce de lumière qui met encore plus en valeur vos imperfections !
Maudit soit ce miroir qui reflète ma cicatrice tout neuve qui me balafre le ventre d'un trait encore rouge et que je n'ai pas encore apprivoisée. Je tire le rideau encore une fois de crainte qu'on ne me voit .
Et puis pendant que je maugrée toute seule , c'est ma voisine de cabine qui se met à parler tout haut . Alors qu'elle doit faire un 42 à tout casser elle voudrait un pull taille 50 pour mieux se cacher. C'est ma copine qui lui répond , c'est encore la vendeuse qui renchérit , je passe la tête et je mets aussi mon grain de sel. Alors à quatre s'en suit des révélations à mi-mots de femmes , nos complexes , nous échangeons nos avis sur les tenues choisies, les couleurs, les tailles, la qualité des tissus, la coupe. L'essayage devient une complicité de femmes . L'une convaint l'autre , l'autre encourage l'une . La vendeuse se démène, conseille . A nous quatre , nous devenons inventives , joyeuses malgré tout . Et ce qui devait être un supplice, s'adoucit en un joli moment .

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Je connais ce moment-là aussi. Pourquoi ne pas avoir des lumières douces, chaudes, dans ces cabines, plutôt que des néons blafards ???
En fait, ça m'ennuie beaucoup d'essayer des vêtements, c'est pour ça que ma garde-robe est très limitée ;o)

Anonyme a dit…

Il y a aussi les spots qui brûlent la peau des essayeuses nerveuses o;)

Mais voilà une histoire qui finit joliment, Matinou...

MaTinou a dit…

Nuages , Pivoine , merci de vos visites .
Peut être faudrait il que nous inventions de nouvelles cabines d'essayages ( rires) ...
à bientôt
Matinou