Je vis, je meurs: je me brûle et me noie,
J'ai chaud extrême en endurant froidure;
La vie m'est et trop molle et trop dure,
J'ai grands ennuis entremélés de joie.
Tout en un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure,
Mon bien s'en va, et à jamais il dure,
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être en haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.
Par hasard, dans un coin d’une librairie à l’abri de la pluie de cet après midi,j’ai lu et relu ce sonnet de Louise Labbé.
Depuis très longtemps , je n’avais pas lu de poésie, je me suis soudain surprise à le déclamer tout haut et la vendeuse derrière son écran de m’écouter, étonnée de mon égarement.
3 commentaires:
quel superbe égarement
je l'ai lu et relu, si imprégnée des mots qui collent à la peau
merci de ce cadeau Matinou et je t'embrasse très fort
*** Un bisou amical et sincère en passant chez toi Marinou !!!! ***
*** Un petit bonjour rapide de Thaïlande !!!! ... je reviendrai très vite te voir !!!! BISOUS BISOUS BISOUS à toi Matinou ! :o) ***
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