Soleil timide sur ce lundi matin , mais ma voiture refuse de démarrer . Il est 6h30 , encore un tour de clef , elle hoquete , un espoir qui s'essouffle dans un râle et s'éteint dans un silence .
Après le renoncement , c'est l'appel aux collègues pour prévenir de mon retard et l'épopée affolée dans les transports en communs . Retrouvailles avec mon itinéraire , je m'engouffre dans la bouche de métro , j'oblitère mon ticket , une , deux , trois stations . Et puis c'est l'attente sous l'abri de bus , décidement rien ne fonctionne aujourd'hui , mon ipod n'a plus de batterie , mais j'ai un livre en réserve dans mon sac . Sur la place , il y a de nouvelles plantations , des bancs tout neuf , zut je n'ai pas pris mon appareil photo , je vais essayer un cliché avec mon téléphone .
Le car traverse la ville et s'enfonce dans la banlieue verdoyante , débarquée , j'accélère le pas le long du fossé au bord de la route . A droite , je plonge sur le chemin à travers champs , il y a deux filets d'eau en mouvement de chaque côté d'une bande d'herbe vert tendre , ligne continue . De longs épis gorgés des pluies forment une haie folle que j'écarte à coups de genoux pressés .
Au bout du sentier , je vais prendre mon service avec une heure de retard .
1 commentaire:
tu as cet art (rare) de brosser de petites tranches de vie....
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